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Stratégie Multi-Cloud : Choix ou Nécessité ?

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Stratégie Multi-Cloud : Choix ou Nécessité ?

De nombreuses entreprises se retrouvent à utiliser plusieurs fournisseurs cloud, parfois par choix stratégique, mais souvent par accident via des acquisitions ou le "Shadow IT". Si le multi-cloud offre de la résilience et évite le verrouillage fournisseur, il introduit aussi une complexité opérationnelle non négligeable.

Les Moteurs du Multi-Cloud

  • Résilience : Se protéger contre une panne complète d'une région ou d'un fournisseur.
  • Best-of-Breed : Utiliser Google Cloud pour l'IA/Data, Azure pour l'intégration d'entreprise, et AWS pour la migration du legacy.
  • Souveraineté des Données : Répondre aux exigences réglementaires variant selon les pays.
  • Optimisation des Coûts : Profiter des prix compétitifs pour des services spécifiques.

Les Défis du Multi-Cloud

  1. Surcharge Opérationnelle : Vos équipes doivent maîtriser des API, consoles et modèles de sécurité différents.
  2. Gravité des Données : Déplacer de gros volumes de données entre clouds est coûteux (frais de sortie) et lent.
  3. Incohérence de Sécurité : Garantir la même posture de sécurité sur des environnements hétérogènes est un défi majeur.

Quand le multi-cloud est une bonne idée (et quand ça ne l'est pas)

Le multi-cloud a du sens quand vous avez un moteur clair :

  • Environnements régulés : résidence des données ou contraintes sectorielles qui imposent des régions / fournisseurs distincts.
  • Réalité M&A : besoin d'une trajectoire pragmatique d'intégration après des acquisitions.
  • Gestion des risques : impossibilité d'accepter une défaillance “mono-fournisseur” pour des workloads critiques.

En revanche, c'est souvent une mauvaise idée quand la motivation reste vague (« éviter le lock-in ») sans budget, compétences et plateforme pour absorber la complexité.

Réduire la complexité (playbook pragmatique)

  1. Standardiser les fondamentaux : modèle d'identité, logging, tagging et conventions de nommage entre clouds.
  2. Définir un golden path minimal : une manière recommandée de déployer, observer et sécuriser un service.
  3. Automatiser les garde-fous : policy-as-code pour les contrôles de base (chiffrement, exposition publique, images approuvées).
  4. Limiter le blast radius : choisir un cloud “primaire” par domaine, et documenter explicitement les exceptions.

Pièges fréquents

  • Faire comme si tout était portable : les services managés diffèrent ; la portabilité est une décision de design.
  • Sous-estimer le réseau : connectivité, DNS et routage deviennent des sujets de premier plan.
  • Dupliquer les plateformes : construire deux plateformes internes double la charge (toil) si vous ne partagez pas standards et outillage.

Comment Réussir ?

  • Abstraire avec Kubernetes : Utilisez une couche de compute commune pour masquer les différences d'infrastructure.
  • Gouvernance Centralisée : Utilisez des outils capables de gérer les politiques et la conformité sur tous les clouds (comme Terraform ou Crossplane).
  • Maillage Réseau (Network Mesh) : Implémentez une couche réseau cohérente pour connecter les services entre les fournisseurs.

Conclusion

Le multi-cloud doit être un choix conscient, pas un effet de bord. Pour la plupart des organisations, le "Multi-cloud" signifie en réalité du "Hybrid Cloud" ou du "Poly-cloud" (utiliser différents clouds pour des besoins différents). La clé est d'avoir une stratégie de plateforme unifiée qui minimise la complexité ajoutée.

Si vous ne savez pas décrire clairement pourquoi vous êtes multi-cloud et ce qui est standardisé, vous payez probablement une taxe de complexité sans obtenir la résilience attendue.

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