RAG Sécurisé : Intégrer l'IA à vos Données d'Entreprise en toute Sécurité
Le RAG (Retrieval-Augmented Generation) est le standard pour rendre les LLM utiles avec les données privées d'une entreprise. Cependant, il introduit de nouveaux risques : fuite de données, accès non autorisés et injections de prompts.
Les Défis de Sécurité du RAG
- Confidentialité des données : S'assurer que le LLM et la base de données vectorielle n'exposent pas de documents sensibles à des utilisateurs non autorisés.
- Contrôle d'accès : Le système RAG doit respecter les permissions d'origine des données sources (SharePoint, Confluence, Bases de données).
- Lignage des données : Savoir quelle donnée a été utilisée pour générer une réponse spécifique de l'IA.
Bonnes Pratiques pour un RAG Sécurisé
- Récupération Sensible à l'Identité : Filtrez les résultats de la recherche vectorielle en fonction de l'identité et des permissions de l'utilisateur.
- Masquage des Données : Supprimez les informations personnellement identifiables (PII) avant d'envoyer le contexte au LLM.
- Déploiements Privés : Utilisez des endpoints de LLM hébergés dans votre VPC plutôt que des API publiques quand c'est possible.
- Audit et Journalisation : Tracez chaque étape de récupération et de génération pour la conformité.
Une architecture de référence (simple et sûre)
Un setup RAG sécurisé est souvent composé de ces couches :
- Pipeline d’ingestion : connecteurs + chunking + métadonnées (owner, sensibilité, ACL).
- Vector store : index séparés par tenant/équipe/sensibilité.
- Retriever : filtrage sensible à l’identité + scoring.
- LLM gateway : politiques centralisées (allowlist de modèles, rate limits, logging).
- Filtre de réponse : détection PII, sujets restreints, et fallbacks “no answer”.
Cette séparation facilite les audits et réduit le blast radius quand quelque chose tourne mal.
Pièges fréquents
- Indexer “tout et n’importe quoi” : démarrer avec un corpus curé ; une doc de faible qualité produit du nonsense confiant.
- Absence de synchronisation des permissions : si les ACL dérivent du système source, vous obtenez des fuites silencieuses.
- Pas de boucle d’évaluation : mesurer qualité et sûreté des réponses avant de passer à l’échelle.
Comment valider la sécurité
Avant un déploiement large :
- exécuter une suite de tests prompt-injection (docs malveillantes, prompts adversariaux)
- vérifier les chemins “deny” (pas d’accès → pas de contexte → réponse sûre)
- échantillonner et relire les audit logs (qui a demandé, ce qui a été récupéré, ce qui a été renvoyé)
Garde-fous qui comptent en production
- Défense contre la prompt injection : considérer le contenu récupéré comme non fiable ; limiter les outils/actions (allowlist) et garder les prompts système immuables.
- Frontières de données : séparer les index par sensibilité et appliquer explicitement les limites tenant/équipe.
- Contrôle de sortie : vérifier les réponses (fuite PII, sujets restreints) et prévoir des réponses de repli sûres.
Quoi monitorer
- taux de succès de retrieval et taux de “no answer”
- sources les plus utilisées (et conformité des contrôles d’accès)
- événements de caviardage PII et violations de politiques
- coût et latence par requête
Conclusion
Le RAG est un pont puissant entre l'IA et le savoir de l'entreprise. En appliquant une approche "Security-by-Design" à votre intégration IA, vous débloquez la valeur métier tout en gardant un contrôle strict sur vos informations les plus sensibles.
Vous souhaitez approfondir ce sujet ?
Contacter Demkada