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Chaos Engineering : Bâtir la Résilience en Cassant des Choses

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Chaos Engineering : Bâtir la Résilience en Cassant des Choses

La plupart des organisations attendent qu'un désastre survienne pour comprendre comment leurs systèmes échouent. Le Chaos Engineering inverse cette approche : c'est la discipline consistant à expérimenter sur un système pour renforcer la confiance dans sa capacité à résister à des conditions turbulentes en production.

Les Principes du Chaos

  1. Établir une hypothèse : "Si nous coupons un nœud du cluster, le trafic basculera vers les autres sans impact pour l'utilisateur."
  2. Varier les événements réels : Simulez de la latence réseau, des pannes de disque ou des arrêts de services.
  3. Exécuter des expériences en production : Si vous ne testez pas en production, vous ne testez pas le système réel. (Mais commencez d'abord en staging !).
  4. Automatiser les expériences : La résilience n'est pas un projet ponctuel.

Pourquoi c'est crucial pour les systèmes distribués

Dans un monde de microservices, les pannes sont inévitables. Le Chaos Engineering vous aide à découvrir la "dette sombre" (dark debt) — des dépendances cachées ou des timeouts mal configurés qui n'apparaissent que lors d'une défaillance partielle.

Comment démarrer sans créer d’incidents

  • définir un steady state clair (SLOs, taux d’erreur, latence)
  • commencer par des expériences peu risquées (tuer un pod, ajouter de la latence)
  • borner le blast radius (un service, un namespace, une région)
  • automatiser rollback et conditions d’arrêt

Exemples d’expériences utiles (et réalistes)

Pour éviter le "chaos théâtre", ciblez des scénarios qui arrivent vraiment :

  • latence réseau (p95 +200ms) entre deux services critiques : vérifiez timeouts, retries et circuits breakers
  • panne partielle (un pod tué, un AZ indisponible) : vérifiez la capacité de failover et la surcharge sur les dépendances
  • dégradation d’un service externe (quota API, 429) : vérifiez backoff, mise en cache, mode dégradé

Chaque expérience doit être associée à une hypothèse testable et un indicateur de steady state (SLO, taux d’erreur, latence, saturation).

Garde-fous indispensables

  • un runbook prêt (rollback, kill switch, contacts)
  • des conditions d’arrêt automatiques (seuils d’erreur/latence)
  • un scope clair (service, utilisateurs, région)

Les meilleurs programmes commencent en staging, mais convergent vers la production sur des fenêtres courtes et répétables.

À quoi ressemble un bon résultat

  • moins de dépendances inconnues
  • runbooks et alerting validés
  • recovery plus rapide (MTTR réduit) lors des incidents réels

Conclusion

Le Chaos Engineering ne consiste pas à créer du chaos, mais à révéler le chaos caché qui existe déjà dans vos systèmes. En cassant proactivement des choses de manière contrôlée, vous bâtissez des systèmes réellement résilients et une culture d'ingénierie prête à tout.

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